Suite au Grenelle de l’environnement dans les années 2010 et l’obligation réglementaire de cartographier des continuités écologiques de tous les territoires, la Ville de La Roche-sur-Yon s’est engagée dans une politique en faveur de la biodiversité.
Un premier plan d’actions a été conduit entre 2016 et 2020 et était composé de 4 grands objectifs :
- Conforter la trame verte rurale ou périurbaine par une préservation du bocage yonnais.
- Renforcer la trame verte (alignement d’arbres et de haies) en zone urbaine, afin d’améliorer le retour de la nature en ville et ainsi faire rimer milieu urbain et naturalité.
- Améliorer la continuité écologique de la trame bleue (cours d’eau), les milieux aquatiques (cours d’eau et zone humide).
- Acculturer le plus grand nombre aux enjeux biologiques.
Différentes actions marquantes ont été réalisées : plans de gestions, plantation de haies, structuration d’un plan en faveur de l’arbre, écopâturage, effacement d’ouvrages sur cours d’eau, modélisation plus fine des continuités écologiques, mise en place de gites à chiroptères sur les bâtiments communaux. Elles ont contribué à la désignation de La Roche-sur-Yon comme capitale française de la biodiversité.
À la suite de cette labélisation, la politique biodiversité de la Ville s’est étendue à l’échelle de l’agglomération en combinant à la fois un second plan d’actions communal biodiversité 2021-2026 et un programme communautaire Territoire engagé pour la nature (TEN), un dispositif piloté par l’Office français de la biodiversité (OFB), à l’initiative du ministère de la Transition écologique et de Régions de France et porté localement par les collectifs régionaux.
À l’échelle de la Ville, les actions du premier plan ont été amplifiées (restauration ou création d’une cinquantaine de mares sur le domaine public, création d’une charte de l’arbre, diagnostics environnementaux de tous les projets structurants, atlas de la biodiversité communal).
Concernant le programme TEN, il s’agit d’actions portées par les communes et l’Agglomération en tant que telle. On peut citer la valorisation pédagogique d’écosystèmes, l’amélioration des connaissances sur le patrimoine naturel du territoire par la réalisation d’un atlas de la biodiversité, le suivi d’actions de gestion favorable aux espèces protégées patrimoniales (leucorrhine à large queue, damier de la succise, fluteau nageant, agrion de mercure, rosalie des alpes…), la mise en œuvre de plan de gestion, la renaturation de cours d’école, la plantation d’arbres/haies/boisement, le suivi de la mise en œuvre d’écopâturage, la restauration de la continuité écologique en milieu aquatique.
Un ABC, kézako ?
Un Atlas de la biodiversité communale (ABC) est un inventaire des milieux et espèces présents sur un territoire donné. Il implique l’ensemble des acteurs d’une commune (élus, citoyens, associations, entreprises… ) en faveur de la préservation du patrimoine naturel. Il permet de faire un état de la connaissance naturaliste (combien d’espèces de faune, flore, fonge… ), de compléter la connaissance par des inventaires de terrain et d’établir des cartographies de sensibilité des écosystèmes.