Tous en selle à La Roche-sur-Yon !

« La roue est trop proche du cadre ! » Austin et Léo déposent des petites étiquettes sur un vélo en mauvaise posture. Dans la cour de l’école Jean-Moulin, la bicyclette est scrutée. « Pourquoi cet engin est dangereux ? » relance Philippe. Guidon pas droit, pneu à plat, câble de frein cassé… rien n’échappe aux élèves enquêteurs. « Ils ont adopté les bons réflexes, car nous avons déjà fait 7 séances de prévention routière », souffle Cécile, l’enseignante des CM1-CM2.

Cette fois, les animateurs de la Maison du vélo ont préparé des ateliers dans le cadre du Défi mobilité. « Les écoliers révisent leurs connaissances sur la mécanique ou les panneaux routiers, expose Justine. On a aussi un parcours pour travailler la maniabilité. » Mallaury tend les casques à un groupe de grands. Inès est déjà en selle et file sur une bande blanche. Sous le préau, Zoé, Lilia et Tyno s’affrontent dans un jeu de 7 familles spécial deux roues. « Il y a le rouleur, le leader, le soigneur, le sprinteur… » À côté, une partie de Memory acharnée, entre vélo fauteuil et draisienne.

Devant l’école Montjoie, une rue réservée aux mobilités douces

Casque sur la tête, un petit élève de l’école Montjoie gonfle les mollets pour remonter la pente. « Aujourd’hui, il n’y a pas de voitures mal rangées sur les trottoirs », sourient Sandy et Nadège. À pied ou à vélo, ces mamans savourent le calme de la rue de Saint-André d’Ornay. « On avait de nombreuses remontées de parents quant aux voitures qui roulent trop vite devant l’établissement et que cette circulation était un frein aux mobilités douces, expose Benoît, parent d’élève. Dans le cadre des Assises de la mobilité, on a lancé une expérimentation : pendant 10 jours, on ferme la rue aux heures d’entrée et de sortie des élèves. »

Claudie enfourche son vélo. La bénévole du Centre Vélo pédale aussi pour les Assises de la mobilité : « Je suis notamment dans le groupe de travail qui planche sur la séparation auto-vélo. » Avec Agnès et Pierrick, elle accompagne les agents de La Roche-sur-Yon Agglomération dans une tournée des dispositifs. À l’angle de la rue Poincaré et du boulevard Louis-Blanc, un panneau a été accroché aux feux tricolores. Interrogée, une automobiliste acquiesce : « J’ai bien vu qu’il était noté de respecter le sas vélo. »

Les lycéens défient les champions

L’espace réservé aux cyclistes est encore plus visible au carrefour Jean-Yole/Gutenberg. « Avec de la résine ocre au sol, c’est forcément un plus. » Sur le parcours, les habitants notent les points à améliorer, les aménagements à imaginer.

Rayan et Noé, eux, se rêvent sur le vélodrome des Jeux Olympiques. Dans une salle du lycée De Lattre, ces élèves de Première fixent l’écran du simulateur. Les pieds dans les cales des home-trainers, le duo va sprinter. « C’est l’idée d’un test d’effort, où l’on évalue la puissance développée en watts », expliquent Étienne et Arnaud, entraîneurs à La Roche Vendée Cyclisme.

Sur l’écran, Nail vient de s’offrir un record à près de 1 100 watts. Samuel va le défier, sous le regard de ses copains : « T’inquiète pas, ce n’est pas noté ! » Un professeur ose aussi le challenge, quand Arthur explose les compteurs. Lilou et Léna se mettent debout sur les pédales : « C’est sympa de faire ça entre les cours. » À la fin de la journée, certains reprendront leur (vrai) vélo pour rentrer à la maison.