Stations d’épuration : des travaux réalisés par des scaphandriers

« On avance à tâtons dans le noir, à 6 mètres de profondeur. » Philippe, scaphandrier de l’entreprise Sotramar, remonte à la surface. S’il plonge dans le bassin de la station d’épuration de Dompierre-sur-Yon, c’est pour une opération de maintenance délicate.

« La Roche-sur-Yon Agglomération a décidé de renouveler les diffuseurs d’air sur la station dompierroise, mais aussi sur celle de Venansault, en ce début septembre, expose Frédéric Tourancheau, responsable d’équipe au service Eau et Assainissement. La même opération est programmée à La Chaize-le-Vicomte, en 2025. »

Poumons des stations d’épuration en boues activées, ces diffuseurs « apportent l’oxygène nécessaire aux micro-organismes qui viennent consommer la pollution organique et ainsi nettoyer les eaux usées », explique Xavier Brunet, directeur d’exploitation Pays de la Loire chez Suez.

Un traitement plus efficace et plus économe

Dépôt de sable, de cailloux ou encore de lingettes viennent altérer le fonctionnent des diffuseurs. « Au fil du temps, ces équipements se fatiguent, s’usent, voire se bouchent. Leur durée de vie avoisine les 15 ans. »

À Dompierre-sur-Yon, trois rampes composées chacune de 36 diffuseurs d’air ont retrouvé le fond du bassin. « Cette opération de maintenance permet de réduire la puissance consommée par les surpresseurs d’air et donc de diminuer la consommation énergétique de l’installation d’environ 10 %, pointe Xavier Brunet, soit l’équivalent d’un peu moins d’un mois de consommation énergétique par an. »