La Roche, camp de base des Bleus

« C’est notre maison. » Stéphane Hérin, entraîneur fédéral, connaît la salle de l’Angelmière par cœur. « Déjà dans les années 1990, l’équipe de France de rink-hockey venait y faire ses stages. » Dans cette enceinte, lui-même portera le coq, puis le rouge et noir de La Vendéenne. « La Roche-sur-Yon est une place forte de notre sport. »

La ville que les Bleus d’aujourd’hui ont (encore) choisie pour préparer l’Euro 2025. Les 12 joueurs sélectionnés par Nuno Lopes ont posé leurs sacs en Vendée le 5 août. « Nous restons jusqu’au 19 août, avant de disputer la Golden Cat, un tournoi international en Catalogne du 21 au 24 », indique Gianni Di Benedetto, coordinateur sportif de l’équipe de France. Puis, les Bleus prendront la direction de Paredes, au Portugal, pour croiser les crosses avec leurs adversaires continentaux.

« Les gens d’ici nous simplifient la vie »

Deux fois par jour, les Français roulent sur le parquet yonnais. « La Ville nous met à disposition la salle de l’Angelmière », reprend Gianni. « Et le revêtement est à la hauteur de ce que nous retrouvons en compétition », enchaîne Stéphane. Surtout, à La Roche, le staff a les solutions pour diminuer les coûts. « Le logement, c’est chez moi ! sourit Gianni Di Benedetto, papa de Carlo, Bruno et Roberto, anciens joueurs de La Vendéenne, devenus fers de lance de la sélection. La salle de sport à proximité nous permet de nous entraîner gracieusement. On bénéficie aussi du service de restauration de la clinique Saint-Charles. Les gens d’ici nous simplifient la vie. »

Les Bleus espèrent compliquer celle de leurs adversaires espagnols, portugais ou italiens. « La France a grandi, les nations dominantes ne nous regardent plus de la même façon. » Encore moins depuis la place de finaliste à l’Euro 2021. « Désormais, on fait des médailles, maintenant on doit aller chercher des trophées », lâche Stéphane Hérin. Et si la France soulève la coupe, promesse est faite aux Yonnais : « On la ramènera à la maison. »

S’ils ont fait leurs premiers pas en patins à Noisy-le-Grand, les frères Di Benedetto se sont révélés à La Vendéenne. Carlo, l’aîné, a joué à La Roche de 2013 à 2016. Les jumeaux, Bruno et Roberto, quitteront les Rouges et Noirs, un an plus tard. Tous évoluent aujourd’hui dans les plus grands clubs professionnels portugais : le FC Porto pour Carlo, Oliveirense pour Bruno et Benfica pour Roberto.

À noter que, dans le groupe français pour l’Euro, figure également Stan Vankammelbecke, joueur du Poiré-sur-Vie Roller passé également par La Vendéenne.