La Joséphine : le sport comme médicament

Elle aime ce cœur battant. Cette foule rose qui s’échauffe en l’imitant. Marjorie Landais se revoit hissée sur le podium rose de La Joséphine 2015. « La première ! » La coach sportive donnait alors le rythme sur la ligne de départ. « La lutte contre le cancer du sein, je l’avais déjà soutenue en lançant la Zumba pink party en 2012. C’était normal de continuer en s’associant à un événement encore plus fédérateur. »

Silvia Dia n’a pas, non plus, oublié ses premières en rose. « J’ai couru en 2022 et j’ai reçu mon diagnostic cinq jours après l’édition 2024. » Celle qui avoue « ne pas trop aimer courir » n’hésite plus à mettre les baskets. « Parce que la cause vaut le coup que l’on s’investisse. »

La Joséphine, Marie-Aude Durand la suit à distance. « J’ai soutenu mes amies qui la font, moi, je suis souvent en mer. » La vague rose touche la marin-pêcheur sablaise au cœur. « Parce que j’ai traversé l’épreuve de la maladie et que le sport m’a aidée dans mon combat. Plus que les bénéfices pour l’organisme, ça fait du bien au moral. »

« Je fais La Joséphine avec mes collègues »

La date du rendez-vous yonnais est cochée sur l’agenda d’Aline Griveau. « Je serai là le 12 octobre, avec des collègues de Louis-Vuitton. » Elle a même entraîné son entreprise dans la « bataille ». « L’an dernier, nous avons confectionné 400 turbans que nous avons offerts au Centre hospitalier départemental, commente celle qui est passée par les épreuves de chimiothérapie et radiothérapie. Cette année, l’objectif est fixé à 1 000. »

Pendant ses traitements, Aline n’a jamais arrêté de marcher. « Ça m’a permis de chasser le stress. J’avais aussi l’impression d’évacuer tous les produits. Depuis, je marche encore plus ! » Silvia, aussi, essaie « de bouger un max. Je me suis même inscrite à une association de danse flamenco. » Marie-Aude a promis de suivre les conseils du praticien en thérapie sportive au CHD. « Il pense que le crossfit est fait pour moi », sourit-elle. Marjorie, elle, va continuer à accompagner les femmes en rémission. « Parce que le sport est le meilleur médicament ! »