Toujours proche de vous

Tous les services

Culture

Au Festival du film, les lycéens ont cours de son

Dans la programmation du Festival international du film de La Roche-sur-Yon se glissent des ateliers pratiques réservés aux scolaires. Des lycéens peuvent notamment découvrir les étapes de création de bande-son.


« On va ajouter de la musique et faire notre cuisine. » En deux clics, Raphaël Bigaud jongle avec la bande-son. Sur l’écran géant du studio de danse du Manège, le chef-opérateur relance les images. Sous les yeux de 12 élèves du lycée Atlantique de Luçon, les séquences du film J’ai avalé une chenille s’enchaînent. « Tous les ans, on participe aux ateliers du Festival international du film de La Roche-sur-Yon avec nos élèves de l’option cinéma, murmure l’enseignante Sophie Castincaud. Pendant que les Premières et Terminales assistent à la projection de L’Étranger, les Secondes découvrent l’univers du son. »

Face aux lycéens, Raphaël Bigaud dévoile les secrets « des petites vagues » ondulant sur son logiciel. « Là, on pourrait se dire qu’il n’y a rien et, pourtant, il s’agit du silence d’un endroit. Ces rumeurs de la ville, le ronronnement d’une ventilation, je les collectionne. J’enregistre tout, les oiseaux, les insectes, les trains, les bruits des tremblements… »

« Ça fait bizarre d’entendre sa voix »

Le monteur son place un micro au centre de la pièce. « On va enregistrer un son de fête. » Les petits groupes jouent le jeu. Poussent la voix dans un joyeux brouhaha. Enregistré, l’instant est dupliqué sur l’ordinateur. « Voilà comment passer d’une fête de 12 à 24 personnes », sourit Raphaël. Seule face à la membrane vibrante, Calypso s’essaie à la voix off. Quelques répliques empruntées à Tristan, le personnage de J’ai avalé une chenille, déclamées devant les copains. « Ça fait bizarre d’entendre sa voix… »

Les cordes vocales de Célia s’échauffent. Raphaël Bigaud lance le défi suivant : « Pour le prochain film de Basile Khatir, nous cherchons des voix de lycéennes. Ça vous dit d’essayer ? » Candice, Clémence et les autres s’élancent. Deux phrases et un ricanement. « Pas simple d’être naturelles ! » Les capsules sonores tournent en boucle. « Ce serait sympa si vos voix pouvaient faire leur chemin dans ce film. » Avant de guetter leurs noms au générique d’Aurore va au bal, les lycéens luçonnais filent vers de nouvelles aventures cinématographiques. La diffusion des Dents de la mer les attend…