À Mouilleron, les gendarmes au contact des habitants

« J’étais intrigué, il y a tellement de gendarmes. » Le conducteur coupe le contact de son véhicule. Un militaire « scanne » la plaque d’immatriculation, téléphone en main. Au rond-point de la Coulée verte, à Mouilleron-le-Captif, le dispositif est imposant. « Nous sommes déployés dans le cadre d’une opération CAP (Contrôle accueil patrouilles), explique le lieutenant Christelle Lejeune, commandant la brigade du Poiré-sur-Vie. L’objectif est de développer notre présence sur la voie publique sur une commune, le temps d’une demi-journée. Accompagnés de la police municipale, nous réalisons des contrôles axés sur la prévention, mais, surtout, nous allons vers les habitants. L’idée, c’est se montrer, échanger, rassurer. »

Eytan, lui, a surtout besoin de savoir. Dans les murs de la Police municipale, le Mouilleronnais de 13 ans profite de l’expertise de l’adjudant Jean-Daniel de Saint Esteban pour dessiner son avenir : « Le métier de gendarme ne s’apprend pas avec un diplôme. La gendarmerie propose tellement de métiers… » Les yeux de l’adolescent brillent aux énoncés des profils : maître-chien, technicien en indentification criminelle, mécanicien… « J’ai déjà pris des renseignements au Forum des métiers et j’irai aux portes ouvertes du samedi 24 mai », à la caserne Gouvion de La Roche-sur-Yon.

« Aller à la rencontre de la population »

À quelques pas, la place de la Marelle se prépare au marché mensuel. À chaque étal, gendarmes et policiers municipaux engagent la conversation. « On fait aussi de la prévention auprès des commerçants au sujet des cambriolages. Certains profitent de leur présence régulière sur les marchés pour s’introduire à leur domicile. »

Les discussions se poursuivent au Majic, le foyer de jeunes. Bâton télescopique, menottes, caméra piéton, gilet pare-balles… l’équipement attise les curiosités. Provoque des généralités : « Quand on vous a vus, on a cru qu’on avait fait une bêtise sur la route », avoue Titouan. Cette image que les gendarmes, en quelques phrases, décollent de leur uniforme. « Dans une journée, on estime notre temps de verbalisation à 15 minutes. La majeure partie de notre quotidien, on la passe à aider les gens. »