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À Mouilleron, des écoliers en calèche

À Mouilleron-le-Captif, l’école des Crayons de soleil a participé au Défi mobilité. En plus de l’habituel pédibus, ses élèves ont expérimenté des trajets en calèche.


Le bruit des sabots qui frappent la route. Les sourires des enfants qui guettent leur « carrosse ». « Faire le trajet matinal pour l’école en calèche, c’est magique ! » sourit Delphine Legeay. Ce voyage à cheval, la directrice de l’école des Crayons de soleil l’avait esquissé sur la fiche du Défi mobilité remise à ses élèves. Sous forme de boutade. « Ils devaient comptabiliser le nombre de kilomètres parcourus, depuis chez eux jusqu’à l’école, à roller, à skate, à trottinette, en covoiturage… Et comme à Mouilleron-le-Captif, nous avons de l’écopâturage, j’avais ajouté à cheval. »

La conseillère municipale Carole Bouchet l’a prise au mot. Sur son agenda d’élue, s’invite l’inauguration du pavillon de compostage d’Aubigny-Les Clouzeaux. « J’y ai croisé l’Association cavaliers meneurs des bois (ACMB) de La Boissière-des-Landes qui proposait des balades en calèche. Ça a fait tilt ! » La municipalité décide alors de financer deux jours de trajets scolaires à cheval.

« Ça nous a tous obligés à prendre le temps »

Lundi 19 et mardi 20 mai, 50 enfants sont montés, cartables sur le dos, dans la voiture hippomobile. « L’opération a créé des liens entre les élèves, entre leurs parents aussi, note l’enseignante. Tous ont pris leur temps. Ça a été un moyen apprécié pour commencer la journée. J’ai aussi trouvé les élèves plus apaisés, plus aptes à entrer dans les apprentissages à leur arrivée à l’école. »

Sur le chemin, les cochers ont répondu aux questions de leurs petits passagers. « Il y a aussi un intérêt pédagogique », souffle le duo organisateur. L’apprentissage des déplacements doux n’a pas cessé avec le destrier. « Les jeudi et vendredi ont été consacrés au pédibus, que nous mettons en place depuis plusieurs années. » Sur la commune, onze circuits tracés « pour 97 marcheurs. » Tous ont rallié l’école publique, encadrés par les élus du conseil des Sages. « Ces façons d’aller à l’école autrement, conclut Carole Bouchet, nous continuerons à les expérimenter l’an prochain. »