Aubigny-Les Clouzeaux : du bio et des labels à la cantine

Sur les menus, les petits logos sont dupliqués. En face des plats, du label, du bio et des origines. « Un petit encart met aussi en avant les producteurs locaux », souffle Patrice Gaborit, adjoint à l’éducation, l’enfance et la jeunesse. Sur le papier, Aubigny-Les Clouzeaux marque sa volonté. « Dans les assiettes de nos enfants, on a souhaité une meilleure qualité », enchaîne Michelle Grellier, maire.

Depuis septembre 2024, la commune est accompagnée par le Groupement d’agriculture bio de Vendée (Gab 85). « Grâce à ce partenariat notamment, la part de produits éligibles à la loi EGAlim dans les repas proposés à la restauration scolaire est passée de 10 à 56,8 %* », notent les élus. Pour atteindre ces chiffres, il a fallu « un changement de philosophie », avoue Aurélien Bourmaud, le responsable de la restauration scolaire. Aujourd’hui, on achète mieux. » Et pas plus cher. « Le budget est le même que celui de l’an dernier, confirme Patrice Gaborit. Le coût du repas pour les familles aussi. »

« On est tous acteurs de ce projet »

« Ce partenariat nous ouvre un carnet d’adresses et nous fait gagner du temps, explique le chef-cuisinier. Le Gab nous a mis en lien avec des fournisseurs locaux adaptés à nos besoins. » Les kiwis viennent d’Aubigny, la volaille de Saint-Vincent-sur-Graon, les yaourts du Bernard… Les 735 repas quotidiens des cantines aubinoises-cluzéliennes portent le sceau des fermes locales. « Les clés de la réussite, ce sont les échanges », lancent les époux Martineau. De Saint-Florent-des-Bois, leur Ferme de Camille livre fromages et produits laitiers à la restauration scolaire voisine. « On discute avec Aurélien des quantités, qui ont pu être des freins dans le passé, rappelle l’agriculteur. On construit les choses ensemble. On est tous acteurs de ce projet. »

En plus d’offrir ses saveurs aux écoliers et collégiens, le Gaec Martineau leur ouvre ses portes. « Les élèves viennent visiter la ferme, confirme Camille. Car l’accompagnement par le GAB85 inclut un volet pédagogique. » Comme il inscrit des formations sur les plannings du personnel. « On travaille sur les notions de gaspillage alimentaire, de petite et de grande faim, détaille Aurélien Bourmaud. On évolue dans nos pratiques. On réfléchit aux façons de servir, on propose plus de repas végétariens, on note si ça plaît ou pas… »

* Taux calculés en volume financier, à partir de la valeur, hors taxe et en euros, de la somme des achats alimentaires annuels.