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À Landeronde, ils témoignent de la vie d’avant
Pour ses vœux, la municipalité landeronnaise a choisi d’interroger les souvenirs des personnalités de la commune dans un film.
Elle tire un peu le rideau. La vue sur le calvaire se découvre. Dans la main de Marie, une petite photo en noir et blanc. Un cliché de son fils au pied du monument, « le jour de sa communion ». Ses souvenirs personnels se superposent à ceux de Landeronde. « J’ai passé toute ma vie ici. »
C’est cette mémoire communale qu’est venue collecter l’équipe de production audiovisuelle La Claque !. « Des interviews réalisées pour un film qui sera diffusé à la cérémonie des vœux, annonce le maire, Angie Leboeuf. C’est aussi la continuité de notre projet autour de l’histoire de notre commune. »
« Des témoignages précieux »
Guidés par le Centre communal d’action sociale (CCAS), les habitants ont été invités à partager leurs vieilles photos, cartes postales ou documents liés à l’histoire locale. « Avant de se tourner vers le futur, incarné par la réhabilitation du centre-bourg, on a eu envie de ne pas oublier le passé, renchérit Olympe Leblond, vice-présidente du CCAS. Recueillir des témoignages, c’est très précieux. »
Ceux de Jean-Claude et Roselyne content la construction de la supérette. Dépoussièrent le petit atelier voisin de réparation des tondeuses. Il y a aussi les mots de Jeanne, la centenaire. Les cahiers feuilletés par l’ancien directeur d’école ou les histoires racontées par les anciens maires.
Dans la cuisine de Marie, les lumières sont braquées sur « la star du jour ». À l’aise face caméra, la Landeronnaise replonge dans la vie d’antan. « Le bourg et ses trois épiceries, les cafés, la messe tous les dimanches, la kermesse… » Elle sourit des changements : « C’était pas la vie de maintenant ! Il n’y avait pas d’électricité, même dans le bourg. On avait des lampes à pétrole. Toujours un pot d’haricots sur le feu et un cochon pour l’hiver… »
Quelques pas à l’extérieur rassemblent d’autres souvenirs. « Je suis née le 20 novembre 1933 à La Chauvière de Landeronde, près de la gare des Clouzeaux, conclut Marie. À l’époque, il n’y avait pas de route pour y aller… »