Un film sur la mue de la Vigne-aux-Roses

« C’est en visionnant le film que je me suis rendu compte de tout ce que l’on avait fait. » Quatre ans de rushes vidéos. Quatre ans à arpenter la Vigne-aux-Roses. « À taper aux portes, à rencontrer les habitants, à monter, avec eux, des actions », souffle Virgile Gémonet, cofondateur du collectif Nejma.

La mue du quartier, le collectif l’a capturée et accompagnée. « L’idée, c’était de réaliser un film mémoire de l’évolution du lieu, de ceux qui le font et de notre action », reprend le réalisateur. On y voit des engins qui s’activent et des murs qui tombent. Mais, surtout, des habitants qui saisissent pinceaux, crayons et outils. Des événements qui rassemblent et des liens qui se tissent.

Zoom sur un blason qui s’affiche en grand

« Les temps forts, ils sont nombreux, poursuit Virgile. Le relooking de l’annexe de la maison de quartier, l’exposition des photos au Musée, la gazette, les plantations, les fresques… » La plus grande s’affiche désormais sur le pignon nord du bâtiment F. « Ce dessin, ça, c’est quelque chose de fort. C’est leur blason. On y retrouve leurs idées, nées dans les ateliers menés à l’école, à l’annexe, à l’Ehpad… » Stéphanie Poupeau, cofondatrice de Nejma, et sa complice artistique Laluz ont peint ces 40 m², l’été dernier.

Le film d’une heure conte « la vie de village » de la Vigne-aux-Roses. « Un quartier où il fait bon vivre, insiste Virgile. On y a rencontré de vrais personnages, des gens aux parcours insoupçonnés. » Tous seront au générique, vendredi 15 novembre. Le film 2024, c’est demain ! sera projeté à 19 h, à la maison de quartier de la Vallée Verte. « Je suis impatient que les habitants se voient, conclut Virgile Gémonet. Mais j’ai aussi envie que les gens extérieurs au quartier découvrent le film… et le quartier. »