Ils ont fait briller la Flamme à La Roche-sur-Yon

« Je ne voulais surtout pas être en retard. » Dans un coin de la salle de réception du complexe aquatique, transformée pour l’occasion en centre officiel des porteurs de flamme, Sophie Foucat patiente, sac sous le bras. « Le stress est monté, hier soir », murmure la présidente de l’association Sa Vie, qui accompagne la recherche sur la mort subite du nourrisson. Dans trois heures, la Nantaise portera la Flamme, boulevard Aristide-Briand.

« On était les deux premières au rendez-vous et, hasard de la journée, nous nous passerons le flambeau sur le relais », sourit Aurélie Dano. Celle qui endossera la tunique de volontaire, cet été à Paris, file au vestiaire enfiler la tenue blanche des porteurs de flamme. Le double XL prévu pour Ciryl Gane impressionne Léo Blanchard : « C’est un concurrent à ma taille ! » plaisante le garçon atteint de la myopathie de Duchenne.

Gane : « La flamme, je voulais la porter ici ! »

À la sortie du briefing, le champion yonnais de MMA lace ses baskets blanches. « C’est parti ! Cette Flamme, j’aurai pu la porter ailleurs, mais je voulais le faire dans ma ville natale. C’est un plaisir de faire plaisir aux habitants de La Roche-sur-Yon, à mes parents, ma famille, mes amis. »

Jean-René Bernaudeau, le natif de Saint-Maurice-le-Girard, n’a pas manqué une miette du relais matinal à Fontenay-le-Comte. « Porter cette Flamme en Vendée, c’est un joli clin d’œil. Ce relais ressemble à la grande parade des Jeux Olympiques que j’ai connue à Montréal en 1979. »

Si Luc Reverseau convoque ses souvenirs, c’est pour remonter à 1983. « J’ai connu la mise en service de la piscine Arago, confie celui qui multipliait alors les longueurs dans le bassin de la rue Delille. Revenir ici et lancer le relais, c’est un moment très fort. »

« Une sacrée effervescence dans le centre-ville »

Il est 14 h 51 quand la Flamme s’allume au bout de la torche de l’ancien nageur de La Roche Natation. « J’ai eu la même émotion que sur un plot de départ. Je ne pensais pas que ce serait si fort. » Forte aussi la remontée du boulevard Jean-Yole par l’habitué des lieux, Ciryl Gane. « J’ai croisé le regard de copains de classe, même de mes anciens surveillants ! »

« La sacrée effervescence » a marqué Romuald Doublecourt, gendarme et ex-basketteur de haut niveau. « Il y avait tellement d’énergie de la part de la foule, des enfants ! » L’heure est aux ultimes photos. Sophie et Aurélie se saluent une dernière fois. « On se sent extrêmement privilégié. C’était un moment unique ! »